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Pouvez-vous présenter en quelques mots ? J’ai suivi les cours de l’Université d’Etat de
Californie à Long Beach où j’ai complété
des études de dessin en mécanique au Compton College.
J’ai quitté la CSULB pour poursuivre une carrière professionnelle
en graphisme. J’ai déménagé à New-York au
milieu des années 1970 où j’ai été confronté
à une barrière raciale qui m’a empêché de
trouver du travail dans mon domaine et je me suis mis en retrait de
l’activité typographique pendant quelques années. Siynn bar-Diyonn ? C’est le nom que j’ai pris quand je me suis converti au judaïsme. J’écris sous le nom de Siynn bar-Diyonn, une profession que j’aimerai bien embrasser une fois que mon activité de typo sera stabilisée. Pourquoi avoir décidé de dessiner des polices de caractères ? De toutes les choses que je peux dessiner, les typos sont les plus simples et les plus faciles à faire. D’où vient votre inspiration ? Je suis un authentique artiste commercial, et en tant que tel, ma principale motivation est l’argent. Sur quel projet vous travaillez en ce moment ? Et dans le futur ? Je
suis en train de créer une série de typos pour le magazine
Elle et j’ai commencé un projet pour Hadassah, l’organisation
des femmes sionnistes. J’ai de la chance d’avoir deux bons sujets de
travail en particulier avec le ralentissement observé depuis
le 11 septembre 2001. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre marché ? Le gros de mes revenus provient des typos customisées, logos, couvertures et autres travaux pour des publications. Même si je vend plus de 100 fontes dans le monde entier, cela ne rapporte presque rien: moins de 1000 $ par an.
Vous créez des polices hébraïques. En quoi est-ce différent du travail de création de typo latines ? L’hébreu suit certaines règles qui ont perduré à travers les âges. La manière dont les lettres sont dessinées, la manière dont elles sont assemblées aussi bien que les nuances dans la structure de certaines lettres font de l’hébreu une écriture proche de son passé culturel et archéologique?. En outre, l’hébreu est la langue que Dieu parle. Ce qui constitue un sacré défi.
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